L’odyssée « 5 continents à la nage » en quelques chiffres! C’est : 50 000 km parcourus en avion/voiture/bateau sur une période de 80 jours, 350kg de bagages, 5 continents explorés pour un total de 15 pays visités, 1 équipe de 5 personnes et 1 objectif principal : permettre à Normand Piché de faire de l’odyssée un grand succès… 1 coup de bras à la fois!
Crédit photo : Mathieu Drugeon
Une telle odyssée aurait nécessité au minimum 2 ans pour être planifiée dans les moindres détails. Dans les faits, nous n’avons eu que 4 mois pour tout mettre en place et assurer une logistique bien ficelée. Ce fut un défi… colossal!
Pour notre première traversée, nous devions nous rendre sur une petite île entre l’Alaska et la Russie située à environ 40 km de la côte Américaine : l’île de la Petite Diomède. Et pour atteindre cette lointaine destination quasi perdue au milieu de l’océan pacifique, nous devions tout d’abord réussir à atteindre le petit village de Wales situé sur la côte Ouest de l’Alaska. Plusieurs escales nous attendaient durant notre trajet en avion : de Montréal à Vancouver, puis Anchorage, Kotzebue, Nome et finalement Wales.
Le vol de Nome à Wales assuré par un petit avion à hélices rempli à craquer par nos nombreux bagages marqua un tournant dans l’esprit de chacun des membres de l’équipe en nous propulsant à 200% dans l’aventure avec un grand A.
Crédit photo : Annie-Claude Roberge
Une fois à Wales, le voyage n’est pas encore terminé. Il nous faut encore réussir à se rendre sur la petite île située à 40 km de la côte. Mauvaise surprise! Celui à qui nous avions confié le rôle de guide et qui devait avoir organisé le transport par bateau de l’équipe et des bagages n’avait pas fait son boulot! Ouch… c’est un coup dur pour toute l’équipe. Nous voilà coincés dans un petit village de 140 habitants depuis lequel nous pouvons apercevoir l’île à l’horizon. Elle paraît si proche vue de la plage et pourtant si loin sans aucun moyen pour s’y rendre.
Crédit photo : Annie-Claude Roberge
Nous braverons une tempête de bonnes et de mauvaises nouvelles s’enchaînant l’une après l’autre sans nous laisser le temps de reprendre notre souffle au risque de boire la tasse. Un bateau est disponible mais pas le capitaine! Un autre capitaine est disponible mais sans bateau! Nous trouvons un capitaine et un bateau mais il n’a pas de moteur! Et finalement quand nous réunissons bateau, moteur et capitaine… c’est la météo qui nous empêche de lever l’ancre!
Plusieurs jours s’écouleront sans aucune solution à l’horizon et durant ce laps de temps interminable qui nous semble s’étirer pendant des semaines, nous envisagerons toutes les possibilités : louer un hélicoptère, voyager avec un énorme bateau cargo qu’on aperçoit au large, faire venir 2 bateaux d’un autre village ou même carrément… abandonner ?!?… non, non et non… ce ne sera pas une option… JAMAIS!
Et finalement un matin, nous découvrons que deux bateaux sont arrivés de l’île pour venir nous chercher. Nous n’avons ni demandé ni prévu ce petit miracle… quelle nouvelle formidable pour toute l’équipe. Notre rêve se concrétise… nous voilà enfin prêts à naviguer en direction de la Petite Diomède. Nous embarquons donc dans deux chaloupes que nous chargeons au maximum de leur capacité avec tous nos sacs et nos équipements et prenons le cap vers l’île à +ou- 30 km/h… sur un océan déchainé. Sensation forte garantie! Vous dire que nous n’avons pas eu peur pour nos vies serait un mensonge…
Crédit photo : Annie-Claude Roberge
Après une heure quarante d’une traversée que l’on pourrait qualifiée d’épique, nous arrivons finalement à notre destination, complètement frigorifiés, voire sur le bord de l’hypothermie, en raison de l’eau glacée qui a trempé nos vêtements.
Mission accomplie pour toute l’équipe !
Crédit photo : Annie-Claude Roberge
Cette article a été rédigé par Mathieu Drugeon, Directeur de la logistique et de projets.
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